La bonne surprise ! La semaine dernière, Google annonçait des résultats en hausse, mais en deça des attentes. Microsoft, lui, voyait ses résultats plombés par les méventes de tablettes Surface. Hier, mardi 23 juillet dans la nuit, Apple annonçait ses résultats qui se sont avérés meilleurs que ce qu’attendaient les analystes financiers.
L’iPhone règne toujours
La surprise provient surtout de l’iPhone, qui, bien que chahuté et décrit comme dépassé par la concurrence, s’est vendu à 31,2 millions d’unités en un trimestre, contre 26 millions pour la même période l’année dernière, soit une croissance de l’ordre de 20%. Si toutes les ventes de produits Apple sont touchées par le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise, l’iPhone arrive à afficher des croissances remarquables dans deux marchés matures et importants historiquement pour la firme de Cupertino : les Etats-Unis et le Japon. Deux pays, où le smartphone d’Apple, tout modèles confondus, affiche respectivement une croissance de 51 et 66%.
Ce qui apporte de l’eau au moulin de Tim Cook, le PDG d’Apple, qui déclarait lors de la conférence de présentation des résultats : « Je ne souscris pas à l’analyse commune qui veut que le haut de gamme […] du marché des smartphones a atteint son sommet ». Une analyse qui laisse donc encore de la place à des iPhone « high cost », mais n’interdit pas à Apple d’entrer dans la danse de smartphone plus abordable, comme le laisse entendre de très nombreuses fuites depuis de longs mois.
L’iPad décroche
En revanche, l’iPad, présenté ces derniers trimestres comme le moteur d’une nouvelle croissance, surtout après l’arrivée de l’iPad mini, décroche quelque peu, à -14%. Un peu plus de 14 millions de tablettes ont été écoulées pendant ce troisième trimestre 2013, contre plus de 17 millions l’année dernière pour la même période. 14 millions d’iPad vendus, c’est le chiffre qu’atteignait Apple l’année dernière pour son quatrième trimestre fiscal, clos en octobre, soit avant le renouvellement de sa gamme. Si la concurrence des tablettes Android est effectivement plus féroce désormais, ce temps marqué est-il le signe d’un essoufflement temporaire ou l’annonce d’une érosion de l’attrait d’Apple dans ce secteur ?
Les Mac continuent à souffrir
Côté Mac, les ventes continuent sur la lancée initiée au premier trimestre fiscal 2013 (bouclé début janvier) et affiche une baisse de 7%. C’est donc le troisième trimestre consécutif que les ventes de Mac sont en baisse par comparaison avec le même trimestre en 2012. A l’exception de l’iMac arrivé en retard en début d’année, les gammes phares – portables et bureau - n’ont pas été profondément revues récemment. Même si le MacBook Air sorti en juin dernier affiche désormais une autonomie largement supérieure à celle proposée par les modèles d’ultraportables de la concurrence.
L’arrivée plus tard dans l’année du nouveau MacPro sera-t-elle suffisamment significative pour réamorcer une dynamique de croissance ou le Mac est-il, comme le PC avant lui, désormais victime de l’ère post PC ?
Faiblesses à l’international
Peut-être plus préoccupant sur le long terme est la baisse séquentielle forte et le maintien (à +1%) de ses revenus (de trimestre à trimestre) à l’international. Ainsi, hormis les Etats-Unis, son marché domicile qui croît de 3% en termes de revenus par rapport au troisième trimestre 2012, tous les marchés sont en baisse par rapport au trimestre précédent : l’Europe, son deuxième plus gros marché après les Etats-Unis, affiche une baisse de 22%. La Chine aligne 43% de baisse, et le Japon -19%. D’une année à l’autre, la baisse est moins impressionnante, Apple perd 8% de ses revenus en Europe, 14% en Chine mais voit les revenus tiré du marché nippon croitre de 27%.
Toutefois, si ces revenus témoignent de la crise, ils sont également touchés par une baisse significative de la marge brute. Au troisième trimestre 2012, elle était fixée à 42,8%, elle est désormais à 36,9%, ce qui a de quoi faire rêver encore bien des sociétés. D’ailleurs, Apple a pris les devants et indiqué que pour le prochain trimestre la marge brute devrait être stabilisé entre 36 et 37%.
Avec un chiffre d’affaires trimestriel de 35,3 milliards de dollars et un bénéfice net de 6,9 milliards de dollars, Apple n’est clairement plus dans ces années fastes.
Toutefois, si ces revenus témoignent de la crise, ils sont également touchés par une baisse significative de la marge brute. Au troisième trimestre 2012, elle était fixée à 42,8%, elle est désormais à 36,9%, ce qui a de quoi faire rêver encore bien des sociétés. D’ailleurs, Apple a pris les devants et indiqué que pour le prochain trimestre la marge brute devrait être stabilisé entre 36 et 37%.
Avec un chiffre d’affaires trimestriel de 35,3 milliards de dollars et un bénéfice net de 6,9 milliards de dollars, Apple n’est clairement plus dans ces années fastes.
Triumvirat à la peine
Pour comparaison rapide avec les deux autres titans de la high tech « grand public », Apple affiche donc un chiffre d’affaires de 35,3 milliards de dollars, contre 19,9 pour Microsoft et 14,1 milliards de dollars pour Google. Les autres indicateurs figurant dans le graphique ci-dessus montre en tout cas, que ce second trimestre civil a été une dure épreuve pour les trois groupes.
Malgré ces difficultés, Apple réussit à générer « 7,8 milliards de dollars de cash flow opérationnel durant le trimestre », selon son directeur financier, Peter Oppenheimer. Le matelas de cash dont Apple peut disposer pour d’éventuels acquisitions, développements ou investissements est désormais de 146,6 milliards de dollars. De quoi ajuster une stratégie en cas de ratés…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire